Le Togo poursuit résolument sa marche vers un accès durable au service d’alimentation en eau potable et d’assainissement pour les populations urbaines et périurbaines. Dans le cadre de la mise en œuvre du PASH-MUT, une mission d’appui de la Banque mondiale s’est tenue du 1er au 4 avril 2025 dans la capitale togolaise.
Cette mission a permis de faire le point sur l’avancement du projet, restructurer les activités de certaines composantes et d’en affiner les orientations des plus hautes autorités du pays en lien avec la réduction partielle de 25% du budget du Projet
Des ajustements pour plus d’efficacité.
Parmi les recommandations majeures issues de cette mission figurent plusieurs ajustements structurants :
- Renforcement de la composante AEP : le budget dédié à l’alimentation en eau potable (composante 1) est revu à la hausse, passant de 33,7 millions USD à 44,3 millions USD, permettant entre autres d’augmenter la capacité des ouvrages de stockage et d’étendre la couverture du réseau de distribution.
- Réorientation de la stratégie de réduction des pertes de l’eau non facturée : l’approche du contrat basé sur la performance est revue au profit des travaux de sectorisation et de réhabilitation du réseau à travers une maîtrise d’ouvrage publique classique, d’une assistance technique intégrée à court terme à la TdE, mieux adaptée au contexte actuel, d’une maitrise d’oeuvre des prestations d’études techniques et des travaux de réhabilitation des conduites en vue de la réduction de l’eau non facturée.
- Restructuration de la composante assainissement : la construction d’une station de traitement des boues de vidange est mise en attente pour cause de l’annulation partielle du budget du Projet. Cependant, les études techniques, environnementales et sociales seront réalisées sur le site retenu pour abriter la future station de traitement des boues de vidange.
- Renforcement de la gouvernance de l’eau : le projet prévoit l’introduction de systèmes d’information géographique (SIG), l’équipement d’un atelier de forage, l’installation de stations de suivi hydrométrique et piézométrique, ainsi que l’actualisation du Plan d’Action National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PANGIRE).
Des résultats inchangés
Malgré une réduction du coût global du projet – passant de 100 millions USD à 75 millions USD, l’objectif et les résultats attendus du PASH-MUT restent pratiquement inchangés :
- 950 000 personnes bénéficiaires d’installations et adductions d’eau potable dans le Grand Lomé
- 6 systèmes autonomes d’AEP installés dans les localités périphériques (Adétikopé Est, Togblékopé, Apéssito, élargi à Mission Tové et Kovié , Kohé, Sanguéra et Dévégo)
- 3 forages réalisés dans des sites stratégiques dans la ville de Lomé
- 200 km de réseaux d’eau construits ou réhabilités
- 200 000 branchements au réseau TdE
- 70 écoles et 40 formations sanitaires équipées d’installations WASH et SHM
- 10 000 élèves, dont 5 000 filles, sensibilisés aux bonnes pratiques d’hygiène
- 40% à 32% de réduction ciblée des pertes d’eau non facturées
- 37 nouvelles stations piézométriques et 45 nouvelles/réhabilitation stations hydrométriques installées dans les régions Maritime et des Plateaux
En posant les jalons d’une exécution techniquement réaliste et solide, les prochains mois seront consacrés à la mise en œuvre des ajustements adoptés, à la finalisation des études techniques, et au démarrage des travaux sur le terrain. Le gouvernement togolais et ses partenaires entendent ainsi tenir le cap d’un accès équitable et durable à l’eau potable et à l’assainissement, au bénéfice des populations du Grand Lomé.